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Oh qu'il est difficile de susciter l'intérêt des internautes !! Qu'il est périlleux de s'exposer, tout d'abord  à la curiosité des uns, ensuite aux critiques des autres et enfin de répondre aux attentes et aux encouragements ...du  plus grand nombre, allez, soyons optimistes!
Je fais donc fi de ces premières considérations et me lance dans le bain pour vous livrer un peu de ma vie de triathlète de haut niveau. J'ai conscience que le haut niveau n'est pas accessible à tout un chacun, c'est pourquoi j'espère que mon expérience pourra appeler des vocations et promouvoir la pratique du triathlon.


Engagement...

Lorsque je parle de Haut Niveau, j'emploie ces termes de façon réfléchie. Ce sont des mots qui ont une résonance particulière car ils ont changé ma vision du sport. Depuis deux ans que j'ai épousé cet engagement, la pression du résultat est devenue primordiale.

Soyons clairs :
les cadres fédéraux, via le ministère des sports, m'ont obtenu un détachement professionnel pour accomplir une mission de haut niveau dont l'accomplissement sera une prestation de finaliste aux Jeux Olympiques.

Pour se faire, toute une logistique est mise en place pour que la préparation olympique brille sur le circuit coupe du monde ainsi que sur les championnats internationaux, et empoche les 3 dossards olympiques, et in fine, réalise les objectifs fixés par la direction technique, à savoir une médaille aux Jeux  et une ou deux places de finalistes. Cette logistique se mesure en termes de moyens humains déployés qui est possible si et seulement si des budgets sont alloués par notre ministère. Imaginez les budgets nécessaires  lorsque je m'envole aux quatre coins du monde pour tremper ma casquette tricolore, enflammer toute une foule en délire, tirer les larmes aux enfants pris en admiration, éblouir des demoiselles éblouies... Heu, pardon, je m'enflamme. Je disais donc que : mon engagement est national.

De la même façon, je me suis investi d'une mission au sein du club de Poissy, qui est de représenter au mieux les couleurs jaunes et bleues. Ces couleurs sont le reflet tout d'abord d'une volonté encore politique, puisque la ville de Poissy mise depuis de nombreuses années sur le triathlon, tout comme d'ailleurs le conseil général des Yvelines. Ensuite, mes couleurs de club sont estampillées de nombreux partenaires qui attendent en retour de leurs investissements financier et moral,  un engagement de la part des athlètes et des dirigeants. Là encore, ma bonne tenue est de rigueur. L'athlète et sa prestation sur le terrain sont le point final d'une volonté politique qui se décide dans des bureaux.

Il me paraissait important de vous livrer mes impressions sur ce qui me pousse à m'investir 4 heures par jour, 11 mois sur 12, pour réaliser le rêve de tant de sportifs. Car c'est le mien aussi, fouler la pelouse olympique ce mois d'août et être la fierté de ma famille, de mes amis et de mes  partenaires lorsque mon nom s'affichera à l'écran. (Hop, hop ça suffit, n'en fais pas trop Tony).

Je vous parle d'obligations certes, quelle chance de les assouvir ! Prendre son vélo et visiter le Vercors, l'Ardèche. Se mouvoir dans la nature au gré du vent et du soleil... Ca y est, c'est reparti, je re-deviens fleur bleue.

 

Parlons dès lors extra-triathlon, et laissons donc de côté les obligations institutionnelles. J'aimerais vous toucher deux mots de ce  sur quoi repose mon équilibre vital. Et oui, y'a pas que le triathlon dans la vie !



Remerciements

Cette rubrique est censée parler d'autre chose, c'est-à-dire de ce qui trempe mon caractère. Pour cela, je m'appuie sur une épine dorsale constituée d'une famille lointaine mais présente, ainsi que sur des amis qui me soutiennent. Les uns comme les autres, je leur dois ma réussite !
Merci papa de m'avoir donné le goût du sport, et de m'avoir mis le pied à l'étrier.
Merci maman pour ton soutien, ta fierté et ta marquise au chocolat...
Bon Jérèm, j'aurais bien aimé m'engueuler encore sur le vélo, mais t'as préféré devenir plagiste.
Désolé mamie pour les inquiétudes que je te donne lorsque je décide de m'éloigner d'un peu trop loin de chez moi.

Et vous les potes, un grand merci pour les purs trips que l'on a partagés et pour le soutien de tous les jours.

Cette rubrique est aussi pour eux.



Purs trips

Rassurez vous, je ne me suis jamais enfermé dans ma pratique du triathlon. J'ai toujours gardé le souci de m'évader. Mes amis ne m'ont d'abord pas laissé d'autres alternatives...
Tout commence à l'université où les liens se tissent et continuent jusqu'à maintenant... C'est ainsi qu'ont résonnées quelques questions :

En STAPS, danse ou judo ?
Judo pour se chiffonner bien sûr ! L'anguille du Ne-Waza, c'est moi !

Pour fêter le CAPEPS, qu'est ce qu'on fait à Pâques, les gars ?
Bah, la traversée en randonnée et en auto-suffisance du  GR 20 en Corse ! Résultat, bloqués 3 jours dans un refuge à cause de la neige... Ca se terminera bien confortablement au volant d'une voiture de loc pour le rallye de Corse sous le thème dégustation de charcut.

Et l'été ?
On recommence, mais cette fois ce sera le Tour del Monté Perdido. Depuis vertige pour Kstagn...

Vacances d'hiver ?
Ca skie pardi! Du moins, j'ai commencé par apprendre et me défaire du style Jacob Delafon pour emprunter les itinéraires fabuleux de la Grave. Free-ride et adrénaline dans « Trifides » et autres couloirs de toute beauté.

Et dans le 9-3 ?
C'est vrai que le canal de l'ourcq nous a vite écoeuré. Du coup, direction salle mur-mur pour quelques séances de grimpettes.
C'est vrai aussi que le tour de Vincennes m'a vite donné le tournis. Du coup, envie d'air frais. Direction Péronne pour un apprentissage traditionnel de chute libre. 200% adrénaline mais aussi 400% frayeur ce fameux jour où je me suis un peu trop concentré devant une hirondelle. Je reprendrai dans deux ans à Mimizan. D'où le pur bonheur de l'été 2003 où après avoir glané une prometteuse 6ème place aux France, je traverse la France le soir même pour la base de Mimizan. S'en suivra une semaine de déconnection.

Pas trop chiant Paris ?
Pas en roller le vendredi soir pendant les sorties nocturnes ! Imaginez un départ de cross. Sur des rollers. En pleine nuit. Avec des moyens quelques peu limités... Aïe !

Et depuis dans la Drôme ?
Ski à proximité.
Badminton quand je veux. Mais en 5 sets gagnants, soit 2 heures de jeu. Et oui, je suis un fondu quand même.
Squash suite à une période sentimentale difficile. Si si !!

Et je viens de découvrir depuis peu,  une nouvelle race de fondus :
les fondeurs qui préparent la transju. Bon bah, on va s'y mettre : je branche le cœur en position hyper ventilation et c'est parti ! Le plus dur, ce sont les descentes, surtout lorsqu'on alterne free ride avec des fat skis et skating avec des slim skis. Comment c'est qu'on freine ? Trop tard. Depuis, je monte à Font d'Urle une fois par semaine avec mes intoxiqués de la neige. Merci les fondeurs de Valence Tri, et Ju du Doubs pour la découverte de ce nouvel espace de liberté!

Et dans l'eau, tu fais que nager ?
Bah ouais, même avec une planche à voile. Faut dire que l'apprentissage s'est déroulé le jour où la première manche du « Défi Wind » de Gruissan a été annulé. Ca tabassait, mais nous on était à l'eau, ou plutôt sous l'eau.

Du coup, sous l'eau, je préfère la plongée... pour décompresser !
Elle était facile celle-là. Brevet PADI en poche au Mexique, dernière session en date dans la réserve Cousteau en Guadeloupe. A noter, le bienfait du planteur « arhumatisé »  d'après plongée sur la plage avant la sieste... Je sais, c'est déconseillé.

Mais il faut bien profiter de ce que nous offre la vie, bordel !!!